dimanche 30 mars 2008

Petits bonshommes en "mousse"

Bon, en fait, pas tout à fait en mousse...

Quand nous partons en voyage, j'emmène en général une boîte de Patarev (marque déposée). Il s'agit d'une sorte particulière de pâte à modeler, qui ne colle pas, ne tâche pas, et sèche sans craqueler. On peut mélanger les couleurs et elle est parfaite pour réaliser de petits sujets comme les deux ci-dessous, faits par Marie.

Dans le train, en allant à Toulon pour Noël :


Avec du rouge et du blanc, on fait du rose...

dimanche 23 mars 2008

Nouvelle Zélande - N°1 - Avion, avion et encore avion

Septembre 2002 - Nous décidons d'aller au bout du monde, cette fois. En fait, c'est aussi l'occasion qui fait le larron, nous avons trouvé un billet d'avion vraiment pas cher, avec en plus la possibilité de faire escale aux Fidji quelques jours au retour !

La Nouvelle-Zélande, quand on habite en France Métropolitaine, c'est loin... Très loin, même. En fait, je crois que c'est difficile d'aller plus loin, parce que plus loin, c'est moins loin ! Il suffit de partir dans l'autre sens...


Donc, nous nous levons un jeudi matin, vers 8h30. Départ de Paris CDG prévu le soir, nous partons par Séoul. 10 ou 11h d'avion, je ne sais plus bien. On ne peut pas dire qu'on dort très bien dans les avions et nous n'avons plus 20 ans, dormir complètement tordus et ratatinés devient difficile. Bref, quand on arrive à Séoul, je ne sais même pas quelle heure il est, nous sommes crevés. Et dire que nous avons 5 heures d'escale... Le plus dur a été de ne pas s'endormir.

5 heures plus tard, nous repartons pour Auckland. A nouveau 10 ou 11 heures d'avion, je ne sais plus. Toujours pas franchement bien dormi. Arrivés à Auckland nous sommes samedi, il est environ midi (si, si, c'est bien ça, pas d'erreur). Là, nous sommes complètement décalqués ! Et comme nous savions que cela allait arriver, nous avons décidé d'enchaîner immédiatement sur un autre avion (...), pour nous emmener sur l'île du sud, à Christchurch. 3 heures d'attente, encore 1h 1/2 d'avion.

Enfin arrivés, nous sommes de vrais zombies. Il faut récupérer la voiture (ben si, quoi, on a loué une voiture, il faut bien la prendre, pas question de revenir à l'aéroport demain !), aller en ville et chercher un hôtel ou une chambre d'hôte. C'est chose faite vers 18 heures.

A cet instant, nous décidons de prendre une douche (après deux jours on en a bien besoin) et d'aller dîner. Normalement, dans les pays anglo-saxons on mange tôt le soir, ça devrait aller. Nous voilà partis un peu avant 19 heures au restau du coin de la rue.

La digestion me sera fatale... Après le dessert, en attendant l'addition, je m'endors carrément le nez sur la table... Le pire, c'est que je ne me suis rendue compte de rien ! Ce sont les talons de la serveuse qui me réveilleront :-)
Alors je dis que je crois qu'il est temps qu'on aille se coucher. Il est 21h, nous sommes debout depuis 48 heures

La Nouvelle-Zélande se mérite !

samedi 22 mars 2008

Quand l'eau monte...

A Venise, on appelle ça Acqua Alta... Là-bas, ça revient plusieurs fois par an. Ici, c'est plus rare et je ne me souviens pas avoir déjà vu ça. Mais une bonne amie de Mamy Toulon m'en avait parlé il y a quelques années, en me disant que si, si, ça arrivait parfois...

Alors quoi ?

Eh bin, ça déborde... La mer déborde ! Et quand on a l'impression que les bateaux sont sur le quai et que les voitures flottent dans le bassin, ça fait bizarre.
Voilà donc ce qui s'est produit ici il y a une dizaine de jours, quand en d'autres lieux un cargo arrivait sur la plage ! Vu l'heure, je n'en ai rien vu, j'étais au boulot à 25 km de là, sur les hauteurs. Mais les journalistes ont immortalisé ces instants, en voici quelques photos, publiées par Ouest-France. Et ces photos m'ont été transmises par Richard depuis Laval, merci à lui (et si ce sont les photos de sa copine, qu'elle m'en excuse, je n'ai pas l'intention de lui en piquer la propriété)

D'abord, ça monte Avenue de Paris. Là, c'est la conjonction de la marée, de la dépression et d'un niveau d'eau élevé dans la rivière, hiver oblige (ben oui, ici il pleut l'hiver, alors les rivières sont hautes)


M. le Maire, nouvellement et brillamment réélu va soutenir le moral des troupes


Et quand les grandes marées, la dépression et le vent ont conjugué leurs efforts, le port, et plus précisément le bassin de la criée a débordé !



Vus comme ça, les bateaux sont gros, vous ne trouvez pas ?

dimanche 16 mars 2008

Au théâtre : rêve rouge, rêve doré

Dernier spectacle de la saison pour nous cette année. Deux volets d'une trilogie chinoise... L'histoire de la vie de Xing Xing, née en Chine un peu avant la révolution culturelle et qui vit en France depuis une quinzaine d'années environ.

En bref, voilà l'histoire d'une jeune fille qui entre à l'université au moment de la révolution culturelle. Elle se retrouve très vite embrigadée dans les gardes révolutionnaires, comme d'autres ont fait les barricades en mai 1968.
Ensuite vient le temps de la réflexion...
Ça, c'est l'objet de la première partie, Rêve Rouge.

Plus tard, elle est comédienne, dans une troupe de propagande communiste.
A 22 ans, ses parents la somment de se marier et lui trouvent un mari : responsable de la cellule du parti de Dieu seul sait quel "village" de province...
Un désastre ! 6 ans plus tard, elle demande le divorce.

Alors là, c'est le moment le plus frappant de tout le spectacle. Manifestement, cette scène lui sert ou lui a servi de véritable psychothérapie... Il faut la voir expliquer comment s'est passé le divorce et surtout comment s'est fait le partage ! A coup de couteau de boucher dans deux statuettes de glaise représentant au départ son couple, elle explique que les biens sont divisés en deux, une part pour le mari et une part... pour elle ? Peut-être, mais on divise encore en deux car il y a la part de l'enfant, puis la part de je ne sais plus quoi, puis la part d'encore autre chose, puis la part... J'ai vraiment cru qu'elle allait se couper les doigts...

Bref, au bout du compte, il ne lui reste rien, que son enfant.

Et puis la vie continue, elle écrit, pour son théâtre, des pièces issues de reportages qu'elle effectue auprès des soldats. A ce moment-là, elle commence à se rendre compte que tout ce qu'on leur dit n'est que propagande. Les pièces qu'elle écrit, qui relatent ce qu'elle voit et ce que les soldats lui disent vraiment ne sont pas jouées, pas dans la ligne du parti. C'est alors qu'elle décide de quitter la Chine. Mais ça, c'est une autre histoire, qui est au programme du dernier volet de la trilogie, que nous n'avons pas vu.

Ouf ! Autant le premier volet était léger, certainement l'insouciance de la jeunesse, presque de la frivolité, autant le deuxième volet est prenant, parfois pesant.

Magnifique. Très bonne soirée.

dimanche 2 mars 2008

Ma cuisine en granit

Je crois bien que je ne vous ai pas encore parlé de ma cuisine... Depuis plusieurs mois, je suis dans les plans, les dessins, les vues 3D, parce que je veux... refaire ma cuisine !

Tout est parti du plan de travail, qui commence à fatiguer. En fait, la cuisine n'est pas très bien faite du côté de l'évier et l'eau a tendance à stagner dans les coins de l'évier (qui n'en a pas de coins, puisqu'il est rond !). Résultat : le plan de travail est cuit et la déformation a commencé à attaquer la paroi du meuble sous-évier. Bref, il est temps de faire quelque chose !

Alors, j'ai décidé de changer de plan de travail... Sauf que... ce que je veux, c'est de la pierre, pas reconstituée ! Comme personne ne conseille de mettre du marbre en plan de travail dans une cuisine, ce sera donc du granit.

Voilà, c'est comme ça que ça a commencé. Et puis après, on s'est dit que changer le plan de travail mais pas les meubles, alors qu'il n'y en avait que 4 sous plan, c'était un peu nul... Et de fil en aiguille, on a repensé toute la cuisine.

Il y a 3 semaines, visite chez le marbrier, pour choisir le type de granit qui servira de plan de travail... Comme quoi, parfois, il ne faut pas avoir d'idées préconçues ! Je le voulais rose et bleu, il sera vert. Comme ça :

Indonésie - N°2 - Bali : on déterre les morts

Septembre 1998

Comme je vous l'ai déjà dit, nous sommes en vacances en Indonésie. Après le mont Bromo, dont j'ai parlé ici et les galères des transports publics, évoquées ici, nous voici arrivés à Bali.

Nous choisissons de passer quelques jours à Ubud, au centre de l'île. Choix judicieux, nous sommes plutôt venus voir les temples, plus que les plages.

L'après-midi de notre arrivée, nous descendons dans le bas du village. Il y a une petite forêt et notre guide (du routard) nous dit qu'il y a des singes...
Arrivés sur place, stupeur ! Dans ce qui ressemble à un cimetière, des gens parlent, rient et surtout, défoncent les tombes !!

Bon, ça nous choque un peu, quand même. Dans nos traditions, on ne profane pas une tombe, n'est-ce pas ?
Quelques jours plus tard, en passant à l'office du tourisme, nous apprenons le fin mot de l'histoire... Voilà :

Dans les traditions balinaises, on se doit d'organiser une crémation pour les défunts, faute de quoi l'esprit des morts resteraient à rôder autour du village, ce qui porte malheur. Le seul problème, c'est qu'organiser une telle cérémonie coûte très cher... Alors, on enterre les morts... provisoirement. Quelques années plus tard, le village se cotise pour organiser une crémation de masse, pour l'ensemble des défunts qui n'ont pas eu le droit à une crémation "personnelle". C'est l'occasion de festivités qui durent presque deux semaines et commencent... par l'exhumation des corps... CQFD !